Marrakech, ville africaine de premier plan pour l’hôtellerie selon les données fournies par STR
Published 10 September 2018
Selon les chiffres du premier semestre 2018 publiés par STR, principal fournisseur de données et d’analyses pour le secteur hôtelier mondial, Marrakech s’est grandement démarquée par ses résultats par rapport à d’autres villes africaines clés.
Au premier semestre de 2018, le PMC (Prix Moyen par Chambre) pour l’industrie hôtelière à Marrakech a augmenté de 40,7 %, atteignant 195 USD. Outre ce taux de croissance important, le marché a également enregistré une croissance de 12,3 % en matière de taux d’occupation. Pour ce qui concerne le RevPAR (revenu par chambre disponible), mesure technique utilisée par les investisseurs et les opérateurs hôteliers pour indiquer la mesure dans laquelle un hôtel est vide ou plein, Marrakech a enregistré une augmentation de 58,0 %, atteignant 124 USD.
Thomas Emanuel, Directeur du développement commercial de STR, a déclaré : « Les consommateurs commencent à reprendre confiance en plusieurs de ces marchés, et on observe donc une augmentation de la demande de séjours à Marrakech, capitale marocaine du divertissement, demande que les opérateurs hôteliers ont pu capitaliser en stimulant la croissance de ces taux. »
Le Caire et Gizeh sont d’autres destinations africaines de premier choix qui ont connu une croissance significative. Au premier semestre 2018, le taux d’occupation a augmenté de 10,1 % ; le PMC a pour sa part connu une croissance de 9,6 %, pour atteindre 93 USD.
Le tableau n’est pas aussi positif pour certaines autres grandes villes africaines. À titre d’exemple, le taux d’occupation au Cap a baissé de 10,8 % par rapport au premier semestre 2017. Suite à la valorisation du rand sud-africain comparé au dollar des États-Unis, le marché a enregistré une baisse du PMC de 3,0 % dans la monnaie locale, mais une augmentation de 5,4 % en dollar, pour atteindre 151 USD.
Les taux d’occupation et les autres taux ont également baissé à Nairobi et à Dar es Salaam. À Nairobi, l’occupation a connu une diminution de 0,6 %, et le PMC de 6,5 % en USD. Dar es Salaam a enregistré une baisse du taux d’occupation encore plus prononcée (-2,1 %), mais la diminution de son PMC a été moins marquée (-2,7 % en USD). Les deux marchés ont enregistré des taux effectifs d’occupation inférieurs à 50 % au premier semestre, avec respectivement des taux de 49,3 % et de 47,6 % pour Nairobi et Dar es Salaam.
Pour Lagos et Addis-Abeba, l’augmentation récente de la demande a stimulé la croissance de l’occupation, de même que la croissance des taux dans les monnaies locales ; toutefois, ces mêmes résultats sont moins encourageants lorsqu’ils sont considérés sur la base de la valeur de l’USD. À Lagos, le taux d’occupation a connu une augmentation de 10,3 %, tandis que le PMC a baissé de 7,6 % en USD. Addis-Abeba a pour sa part enregistré une augmentation de 7,3 % de son taux d’occupation,
mais une diminution de 11,6 % de son PMC en USD.
Ces informations et d’autres analyses des investissements hôteliers dans les principales villes africaines feront l’objet d’un grand débat à l’occasion de l’African Hotel Investment Forum (AHIF) de Nairobi, qui se tiendra en octobre, et du Forum sur l’Investissement hôtelier africain (FIHA) de Marrakech, organisé en février.
Matthew Weihs, Directeur général de Bench Events, qui détient et dirige l’AHIF et le FIHA, a déclaré : « Si l’on analyse les données les plus récentes de STR sur une seule année, on constate que l’intérêt des investisseurs est plutôt mitigé en matière de propriété d’hôtels en Afrique. Toutefois, les grandes villes d’intérêt telles que Marrakech et la tendance générale de la croissance économique du continent, qui se rétablit après son faible niveau de 2016, devraient offrir aux propriétaires d’hôtels un climat d’optimisme à moyen et long termes.